S. m. en Chirurgie, est une corruption ou mortification totale de quelque partie, causée par l'interception du sang et des esprits. Voyez MORTIFICATION.

Ce mot est grec, , formé peut-être de , je fais mourir. On l'appelle aussi quelquefois necrosis, et quelquefois sideratio. Voyez NECROSIS et SIDERATION.

Le sphacele est différent de la gangrene, en ce que celle-ci n'est qu'une mortification commencée, &, pour ainsi dire, le commencement du sphacele, qui est une mortification parfaite et achevée. Voyez GANGRENE.

On distingue le sphacele par la noirceur ou la lividité de la partie affectée, par sa mollesse, son insensibilité, et son odeur de cadavre.

Les autres causes du sphacele sont des ligatures trop serrées, des froids excessifs, les grandes inflammations, la morsure des chiens enragés, etc.

Un pied sphacele, suivant Aquapendente, doit être coupé dans la partie mortifiée un peu au-dessous du vif. Quand le pied est coupé, la chair morte qui reste doit être consumée en y appliquant un cautère actuel, répété à plusieurs reprises, jusqu'à ce que le malade sente la chaleur du feu. Voyez AMPUTATION et GANGRENE. (Y)