S. m. (Histoire moderne, Superstition) c'était le nom que les Mexicains donnaient à leur principale idole, ou au Seigneur tout-puissant de l'univers : c'était le dieu de la guerre. On le représentait sous une figure humaine assise sur une boule d'azur, posée sur un brancard, de chaque coin duquel sortait un serpent de bois. Ce dieu avait le front peint en bleu ; une bande de la même couleur lui passait par dessus le nez, et allait d'une oreille à l'autre. Sa tête était couverte d'une couronne de plumes élevées dont la pointe était dorée ; il portait dans sa main gauche une rondache sur laquelle étaient cinq pommes de pin et quatre flèches que les Mexicains croyaient avoir été envoyées du ciel. Dans la main droite il tenait un serpent bleu. Les premiers espagnols appelaient ce dieu Huchilobos, faute de pouvoir prononcer son nom. Les Mexicains appelaient son temple teutcalli : ce qui signifie la maison de Dieu. Ce temple était d'une richesse extraordinaire ; on y montait par cent quatorze degrés, qui conduisaient à une plate-forme, au-dessus de laquelle étaient deux chapelles : l'une dédiée à Vitziliputzli, et l'autre au dieu Tlaloch, qui partageait avec lui les hommages et les sacrifices. Devant ces chapelles était une pierre verte haute de cinq pieds, taillée en dos-d'âne, sur laquelle on plaçait les victimes humaines, pour leur fendre l'estomac et leur arracher le cœur, que l'on offrait tout fumant à ces dieux sanguinaires ; cette pierre s'appelait quatixicali. On célébrait plusieurs fêtes en l'honneur de ce dieu, dont la plus singulière est décrite à l'article YPAÏNA.