(Critique sacrée) mot hébreu, qui signifie adversaire, ennemi, persécuteur, accusateur ; d'où vient que vous devenez aujourd'hui mes adversaires satan mihi, II. Rais, xix. 22. Il n'y a plus d'ennemi qui s'oppose à moi : non est in me satan ullus, III. Rais, XVe 14. Le I. des Macchabées parlant d'un commandant de la forteresse bâtie vis-à-vis le temple de Jérusalem, dit qu'il était comme un méchant diable à Israèl Israèl, parce qu'il était l'accusateur des Israélites qui allaient au temple, Jesus-Christ dit à S. Pierre, retirez-vous de moi, satan, Matt. XVIe 23. c'est-à-dire, éloignez-vous de moi mon ennemi, vous seriez propre à me faire pécher, si la chose était possible. Ceux qui suivent les ténèbres de l'idolâtrie sont dits être sous la puissance de satan, dans les actes des Apôtres, ch. xxvj. 18. Les profondeurs de satan, dans l'Apocalypse IIe 24. sont les opinions des Nicolaïtes, qu'ils enveloppaient sous une mystérieuse profondeur, Eusebe remarque dans son histoire ecclésiastique, liv. III. ch. ix. que leur hérésie subsista fort peu de temps. S. Paul livre l'incestueux de Corinthe à satan, I. Cor. Ve 5. cela veut dire que les fidèles doivent le regarder comme un pécheur criminel, avec lequel il ne faut point avoir de commerce. Enfin, les opérations de satan, II. Thessal. IIe 9. sont de faux prodiges employés par des imposteurs pour nous tromper, pour nous abuser, pour nous jeter dans le péché, dans l'idolâtrie.