L ', s. f. (Théologie païenne) c'est la même chose que l'onéirocritie, composé pareillement de , songe, et , je posséde. Voyez ONEIROCRITIE. J'ajouterai seulement que quand cet art prétendu ne fut plus entre les mains des prêtres, et que les seuls diseurs de bonnes-aventures s'en mêlèrent, on ne craignit plus de s'en moquer ouvertement. On sait les beaux vers d'Ennius, dont voici la traduction : " Je ne fais nul compte, dit-il, des augures Marses, ni des devins des coins des rues, ni des astrologues du cirque, ni des prognostiques d'Isis, ni des interpretes des songes ; car ils n'ont ni l'art ni la science de deviner ; mais ce sont des diseurs de bonne-aventure ou superstitieux, ou impudents, ou fainéans, ou fous, ou des gens qui se laissant maitriser par la pauvreté, supposent des prophéties pour attirer du gain ; aveugles, ils veulent montrer le chemin aux autres, et nous demandent un drachme en nous promettant des trésors ; qu'ils prennent cette drachme sur ces trésors, et qu'ils nous rendent le reste ". (D.J.)