S. m. (Histoire ecclésiastique grecque) nom d'un officier de l'église de Constantinople, qui prenait soin du luminaire de l'église, et portait un bougeoir élevé devant l'empereur et l'impératrice pendant qu'ils assistaient au service divin. La bougie qu'il tenait devant l'empereur était entourée de deux cercles d'or en forme de couronne, et celle qu'il tenait devant l'impératrice n'en avait qu'un. Cette nouveauté, quelqu'interprétation favorable qu'on puisse lui donner, ne parait pas le fruit des préceptes du Christianisme. Cependant les patriarches de Constantinople en imitèrent la pratique, et s'arrogèrent le même droit ; c'est de là vraisemblablement qu'est venu l'usage de porter des bougeoirs à nos évêques quand ils officient.

Au reste, l'empereur avait dans son palais plusieurs lampadaires ; c'était une charge que les uns possédaient en chef ; et les autres en sous ordre : l'exemple s'étendit bientôt sur tous les grands officiers de la couronne, et passa jusqu'aux magistrats : de nos jours on n'est pas plus sage.

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs.

Tout petit prince a des ambassadeurs,

Tout marquis veut avoir des pages.

Lampadaire vient du mot grec , lampe, bougie, flambeau. (D.J.)