sub. m. pl. (Histoire ecclésiastique) hérétiques qui parurent dans le second siècle, et qui soutenaient les erreurs de Cerdon leur maître, qui les avait empruntées de Simon le magicien.

Ce Cerdon, natif de Syrie, vint à Rome sous le pape Hygin, et y séjourna longtemps, enseignant ses erreurs tantôt en cachette, tantôt ouvertement. Il feignit même de se réunir à l'Eglise, et de faire pénitence : mais il fut enfin absolument chassé. Il admettait deux principes, l'un bon, et l'autre mauvais : ce dernier selon lui avait créé le monde, et était l'auteur de l'ancienne loi : l'autre qu'il appelait le principe inconnu était le père de Jesus-Christ. Cerdon ajoutait que Jesus-Christ n'était point né d'une vierge, et qu'il n'avait pas souffert réellement. Il admettait la résurrection de l'âme, et non celle de la chair ; rejetait tous les livres de l'ancien Testament, et ceux du nouveau ; il ne recevait qu'une partie de l'évangîle de S. Luc. Tel était le patriarche des Cerdoniens, dont les dogmes furent adoptés par son disciple Marcion. Voyez MARCIONITES. (C)