sub. f. (Histoire ecclésiastique) ornement que portent les diacres et les sous-diacres quand ils assistent le prêtre à l'autel, en quelque procession ou autre cérémonie. On peint S. Etienne revêtu d'une dalmatique. Ducange dit que les empereurs et les rois dans leurs sacres et autres grandes cérémonies, étaient revêtus de dalmatiques. Cet ornement était autrefois particulier aux diacres de l'Eglise de Rome ; les autres ne le pouvaient prendre que par indult et concession du pape, dans quelque grande solennité. D'autres disent que les sous-diacres prenaient la tunique, les diacres la dalmatique, et les prêtres la chasuble. Le pape Zacharie avait coutume de la porter sous sa chasuble, et les évêques en portent encore. Cet ornement sacerdotal a souvent été confondu avec la chasuble qui était blanche mouchetée de pourpre. On lit dans Amalatius que ce fut un habit militaire avant que d'être un ornement ecclésiastique. Le pape Sylvestre en introduisit le premier l'usage dans l'église, selon Alcuin. Mais cette chasuble différait de la nôtre ; elle était taillée en forme de croix, avait du côté droit des manches larges, et du côté gauche de grandes franges : elle était, selon Durand, un symbole des soins et des superfluités de cette vie ; si elle n'avait point de franges du côté droit, c'est que ces vanités sont inconnues dans l'autre. Les chapes des crieurs et des maîtres de confrairies sont faites en dalmatique ou tunique. L'usage en est originaire de la Dalmatie, d'où leur est venu le nom de dalmatique, à ce que disent Isidore et Papias. En Berri et en Touraine elle s'appelle courtibaut. Les paysans de ces provinces portent des casaques longues qu'ils appellent daumais, mot corrompu de dalmatique. Voyez Chambers et Trév. (G)