S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) nom d'anciens hérétiques, sectateurs de Basilide, qui vivait vers le commencement du IIe siècle.

Ce Basilide était sorti de l'école des Gnostiques, dont le chef était Simon le Magicien. Il croyait avec lui que J. C. n'avait été homme qu'en apparence, et que son corps n'était qu'un fantôme ; qu'il avait donné sa figure à Simon le Cyrénéen, qui avait été crucifié en sa place.

Nous apprenons d'Eusebe, que cet imposteur avait écrit vingt-quatre livres sur les Evangiles, et qu'il avait feint je ne sais quels prophetes, à deux desquels il avait donné les noms de Barcaba, et de Barcoph. Nous avons encore les fragments d'un évangîle de Basilide.

Ses disciples prétendaient qu'il y avait des vertus particulières dans les noms, et enseignaient avec Pythagore et avec Platon, qu'ils n'avaient pas été inventés au hasard, mais qu'ils signifiaient tous quelque chose de leur naturel. Basilide pour imiter Pythagore, voulait que ses disciples gardassent le silence pendant cinq ans. Voyez NOM, PYTHAGORICIEN, etc.

Suivant la doctrine de leur maître, ils croyaient que l'âme était punie en cette vie des péchés qu'elle avait commis auparavant : ils enseignaient la métempsycose, et niaient la résurrection de la chair ; parce que, disaient-ils, le salut n'avait pas été promis au corps. Ils ajoutaient, que dans chaque homme il y avait autour de l'âme raisonnable plusieurs esprits qui excitaient les différentes passions ; que loin de les combattre il fallait leur obéir, et se livrer aux désirs les plus déreglés. Clément Alexandrin, Strom. liv. II. et IV. (G)