S. m. (Histoire ecclésiastique) subdiaconus, et en grec , est un ecclésiastique revêtu du premier degré des ordres sacrés ou majeurs, que l'on appelle sous-diaconat. Voyez SOUS-DIACONAT.

Le sous-diacre, selon la disposition du concîle de Trente, Sess. XXIII. ref. c. Ve VIe VIIe VIIIe XIe et XIIe doit avoir été éprouvé dans tous les ordres inférieurs, et avoir au-moins atteint sa vingt-deuxième année ; il doit être assez instruit pour pouvoir exercer ses fonctions, avoir des attestations de son curé, et des maîtres sous qui il étudie, et espérer, moyennant la grâce de Dieu, de garder la continence ; son ordination doit être précédée de trois publications faites au prône, afin de connaître s'il n'est point engagé par mariage, ou par vœu incompatible, ou chargé de dettes, ou irrégulier de quelqu'autre manière.

Le jour de l'ordination étant venu, on appelle ceux qui doivent être ordonnés sous-diacres, chacun par son nom et par son titre : un tel, au titre d'une telle église, pour ceux qui ont des bénéfices : un tel, au titre de son patrimoine : frère tel, profès d'un tel ordre : frère tel à titre de pauvreté : d'abord l'évêque les avertit de considérer attentivement à quelle charge ils se soumettent. Jusqu'ici, leur dit-il, il vous est libre de retourner à l'état séculier ; mais si vous recevez cet ordre, vous ne pourrez plus reculer, il faudra toujours servir Dieu, dont le service vaut mieux qu'un royaume, garder la chasteté avec son secours, et demeurer engagés à jamais au ministère de l'Eglise : songez-y donc, tandis qu'il est encore temps, et si vous voulez perséverer dans cette sainte résolution, approchez au nom de Dieu.

Ensuite on fait approcher ceux qui doivent être ordonnés sous-diacres, conjointement avec ceux qui doivent être ordonnés diacres et prêtres, et tous ensemble, étant prosternés à terre, on chante les litanies, et l'on invoque pour eux les suffrages de tous les saints. Ils se relèvent à genoux, et l'évêque instruit les sous-diacres de leurs fonctions ; elles sont de servir le diacre, préparer l'eau pour le ministère de l'autel, laver les nappes d'autel et les corporaux ; le sous-diacre doit aussi offrir au diacre le calice et la patene pour le sacrifice, et avoir soin de mettre sur l'autel autant de pains qu'il faut pour le peuple, ni plus ni moins, de peur qu'il ne demeure dans le sanctuaire quelque chose de corrompu. Ce sont les fonctions marquées dans le pontifical romain. Il faut être au-moins sous-diacre, pour toucher les vases sacrés et les linges qui touchent immédiatement la sainte eucharistie.

L'évêque donne ensuite à celui qui doit être ordonné sous-diacre, à toucher le calice vide, avec la patene, puis il lui met les ornements qui conviennent à son ordre, comme la dalmatique et le manipule ; enfin il lui présente le livre des épitres, avec le pouvoir de les lire dans l'église ; ainsi le ministère des sous-diacres est presque réduit au service des autels, et à assister l'évêque ou les prêtres dans les grandes cérémonies. Autrefois, ils étaient les secrétaires des évêques, qui les employaient dans les voyages et les négociations ecclésiastiques. Ils étaient chargés des aumônes et de l'administration du temporel ; et hors de l'église, ils faisaient les mêmes fonctions que les diacres. Fleury, instit. au droit ecclés. tom. I. part. I. ch. VIIIe p. 75. et suiv.