S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) On appelait de ce nom en Ecosse dans le XVIIe siècle, une secte qui avait pour chef un nommé Archibald Cameron, ministre presbytérien, qui ne voulait pas recevoir la liberté de conscience que Charles II. roi d'Angleterre voulait accorder aux presbytériens, parce que, selon lui, c'était reconnaître la suprématie du roi, et le regarder comme chef de l'Eglise. Ces Caméroniens, non contens d'avoir fait schisme avec les autres presbytériens, poussèrent les choses si loin, qu'ils regardèrent le roi Charles II. comme déchu de la couronne, et se révoltèrent ; mais on les réduisit en peu de temps ; et enfin en 1690, sous le règne de Guillaume III. ils se réunirent aux autres presbytériens. Mais en 1706 ils jugèrent à propos d'exciter de nouveaux troubles dans l'église d'Ecosse, il s'en amassa un grand nombre en armes près d'Edimbourg ; mais ils furent dispersés par des troupes réglées qu'on envoya contr'eux. On prétend qu'ils ont une haine plus forte contre les presbytériens que contre les épiscopaux.