S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) M. Stoupp, dans son Traité de la religion hollandaise, parle d'une secte de ce nom dont le chef était Adam Boreil, Zélandais, qui avait quelque connaissance des langues hébraïque, grecque et latine. Ces Borrelistes, dit M. Stoupp, suivent la plus grande partie des opinions des Mennonites, bien qu'ils ne se trouvent point dans leurs assemblées. Ils ont choisi une vie fort sévère, employant une partie de leur bien à faire des aumônes, et s'acquittant d'ailleurs avec grand soin de tous les devoirs d'un homme chrétien, selon l'idée qu'ils s'en forment. Ils ont en aversion toutes les églises, et l'usage des sacrements, des prières publiques, et de toutes les autres fonctions extérieures du service de Dieu. Ils soutiennent que toutes les églises qui sont dans le monde, et qui ont été après la mort des apôtres et de leurs premiers successeurs, ont dégénéré de la pure doctrine qu'ils avaient prêchée, parce qu'elles ont souffert que la parole de Dieu infaillible, contenue dans le vieil et le nouveau Testament, ait été expliquée et corrompue par des docteurs qui ne sont pas infaillibles, et qui veulent faire passer leurs confessions, leurs catéchismes, leurs liturgies et leurs sermons, qui sont des ouvrages des hommes, pour ce qu'ils ne sont point. Ces Borrelistes soutiennent qu'il ne faut lire que la seule parole de Dieu, sans y ajouter aucune explication des hommes. M. Stoupp qui nous a donné cette description des Borrelistes, assure qu'il les a connus en Hollande. (G)