S. m. (Histoire ecclésiastique) commendataires ou donataires, à qui on avait accordé par une formule particulière que Jean d'Antioche a conservée, la jouissance des revenus des hôpitaux et monastères, tant d'hommes que de femmes. Ces concessions injustes se sont faites indistinctement à des ecclésiastiques, à des laïcs, et même à des personnes mariées : on les a quelquefois assurées sur deux têtes. On en transporte l'origine jusqu'au temps de Constantin Copronyme. Il parait que les empereurs et les patriarches de l'église grecque, dans l'intention de réparer et de conserver les monastères, continuèrent une dignité que la haine de Copronyme avait instituée dans le dessein de les détruire, mais que les successeurs des premiers charisticaires, mieux autorisés dans la perception des revenus monastiques, n'en furent pas toujours plus équitables dans leur administration. Il est singulier qu'on ait cru que le même moyen pourrait servir à deux fins entièrement opposées, et que les revenus des moines seraient mieux entre les mains des étrangers qu'entre les leurs. Voyez Bingh. antiq. Histoire eccles. Ecclésiastes. graec. monum. cont.