S. m. (Histoire moderne ecclésiastique) Sous la seconde race des rois de France le titre d'archichapelain était consacré à signifier celui qui avait la conduite de la chapelle du palais. Son autorité était fort grande sur tout ce qui pouvait concerner les affaires ecclésiastiques. Il était dans le conseil comme le médiateur entre le roi et les évêques. Souvent il décidait les contestations, et ne rapportait au roi que les plus considérables. Il parait aussi par les monuments de ce temps-là, qu'on le nommait grand chapelain, souverain chapelain, quelquefois simplement chapelain et garde ou primicier du palais. Les papes lui donnaient aussi quelquefois le titre et les fonctions d'apocrisiaire auprès de nos rais. Voyez APOCRISIAIRE.

Cette fonction fut d'abord exercée par des abbés, particulièrement par Fulrad abbé de S. Denys, sous le règne de Pepin, et ensuite par des évêques. L'archichapelain était alors en même temps assez souvent chancelier, ou, comme on disait alors, notaire du roi. Sous la troisième race il n'est plus fait mention d'archichapelain, mais de chapelain, de confesseur, d'aumônier, et enfin de grand aumônier. Voyez GRAND AUMONIER. Thomassin, Disciplin. ecclés. part. III. liv. I. ch. ljv. et part. IV. liv. I. ch. lxxvij.