subst. (Histoire ecclésiastique) nom usité dans les auteurs de la basse latinité, pour signifier un linceul de soie ou de lin, dont on enveloppait les corps des saints et leurs reliques. On donnait le même nom aux linges que l'on faisait toucher aux reliques des saints. Du temps de S. Grégoire le Grand, qui tenait le siège de Rome l'an 600, et avant lui, on ne touchait point aux corps des saints ; et au lieu de leurs os, on se contentait d'envoyer dans une boite un morceau de ce drap ou de ce corporal. Le pape saint Grégoire parle de cette coutume, et ajoute qu'on la croyait, par tradition, du temps du pape S. Léon, vers l'an quatre cent cinquante. Quelques grecs ayant douté si l'on devait tenir ces reliques pour bonnes, ce saint pontife, pour les convaincre, se fit apporter des ciseaux ; et coupa en leur présence un de ces brandeum, c'est-à-dire une de ces pièces de drap, dont on dit qu'il sortit du sang, comme si c'eut été le corps même du saint. Géographie Turon. de Glor. conf. cap. xxxvij. Pierre Damien, in lib. IV. epist. XIVe Bede, Histoire Angl. lib. I. c. IIIe Ducange, Glossar. (G)