S. f. (Histoire moderne ecclésiastique) bonnet que le pape donne ou envoye aux cardinaux après leur nomination. En France, le Roi donne lui-même la barrette aux cardinaux qui ont été faits à sa nomination. A Venise, ce sont les nobles qui la leur portent. La barrette était originairement un bonnet de toîle mince, et qui s'appliquait exactement sur les oreilles ; une espèce de beguin d'enfant, qui n'était qu'à l'usage des papes, et qui dans la suite a été accordé aux cardinaux.

BARRETTE, en général veut dire, parmi les Horlogers, une petite barre : mais on donne ce nom à des choses très-différentes. C'est ainsi que l'on appele, par exemple, une très-petite barre que l'on met dans le barrillet pour empêcher que le ressort ne s'abandonne. Voyez la fig. 49 1 b, Pl. X. de l'Horlogerie.

BARRETTE d'une roue, signifie encore, parmi les Horlogers, ce que l'on appelle rayon dans une roue de carrosse. Voyez ROUE. Au moyen de ces barrettes on rend la roue beaucoup plus légère, en lui conservant cependant une certaine force.

BARRETTE, s'entend aussi, en Horlogerie, d'une petite plaque posée sur l'une ou l'autre platine, et dans laquelle roule le pivot d'une roue, au lieu de rouler dans le trou de la platine. Voyez la fig. 43. b, Planche X. de l'Horlogerie.

Elles sont en général fort utiles, en ce que 1°. elles allongent les tiges des roues, et par-là leur donnent beaucoup plus de liberté ; et 2°. qu'elles donnent moyen de faire des tigerons, chose très-essentielle pour conserver l'huîle aux pivots des roues. Voyez PIVOT, TIGE, TIGERON, PLATINE, etc. Dans les montres simples bien faites, il y a ordinairement deux barrettes, l'une à la platine de dessus, et l'autre à la platine des piliers. La première sert pour le pivot de la roue de champ d'en-haut, et l'autre pour le pivot de cette roue et celui de la petite roue moyenne. (T)