S. m. (Histoire ecclésiastique) nom qu'on donne à une société de chrétiens du rit Syrien, qui sont soumis au pape, et dont la principale demeure est au mont Liban. Leur langue vulgaire est l'arabe.

On ne convient pas de leur origine ; les uns prétendent que c'était un nom de sectes qui embrassérent le parti des Monothélites, et d'autres assurent qu'ils n'ont jamais été dans le schisme. Un savant maronite, Fauste Nairon professeur en arabe à Rome, a fait l'apologie de sa nation et de l'abbé Maron, dont les Maronites tirent leur nom. Il prétend que les disciples de ce Maron qui vivait vers l'an 400, se répandirent dans toute la Syrie où ils bâtirent plusieurs monastéres. Quoi qu'il en sait, les Maronites ont un patriarche qui réside au monastére de Cannubin au mont Liban, à 10 lieues de Tripoli. Il prend la qualité de patriarche d'Antioche. Son élection se fait par le clergé et par le peuple selon l'ancienne discipline de l'Eglise. Il a sous lui quelques évêques qui résident à Damas, à Alep, à Tripoli, et dans quelques autres lieux où se trouvent des Maronites.

Les ecclésiastiques qui ne sont pas évêques peuvent tous se marier avant l'ordination. Leurs moines sont pauvres, retirés dans le coin des montagnes, travaillant de leurs mains, cultivant la terre, et ne mangeant jamais de chair ; mais ils ne font point de vœux.

Les prêtres ne disent pas la messe en particulier ; ils la disent tous ensemble, étant tous autour de l'autel, et ils assistent le célébrant qui leur donne la communion. Les laïques n'observent que le carême, et ne commencent à manger dans ces jours-là que deux ou trois heures avant le coucher du soleil. Ils ont plusieurs autres coutumes sur lesquelles on peut consulter avec précaution la relation du père Dandini jésuite écrite en italien, traduite par M. Simon avec des remarques critiques. (D.J.)