ou PRESBYTERIE, s. m. (Histoire ecclésiastique) En Angleterre c'est l'assemblée de l'ordre des prêtres avec les anciens laïcs, pour l'exercice de la discipline de l'église.

L'église d'Ecosse est divisée en 69 presbytéries ; chacune comprend un nombre de paroisses qui n'excède pas vingt-quatre, et qui n'est jamais au-dessous de douze. Par un ancien règlement les ministres de ces paroisses se réunissent tous les six mois une fais, et forment une presbytérie qui s'assemble dans la ville principale du canton où ces paroisses sont situées.

On y choisit un modérateur de l'assemblée. Ils jugent les appels des séances des églises, c'est-à-dire des assemblées des différentes paroisses, mais il ne peuvent connaître des affaires qu'après qu'elles ont été portées en première instance devant ces églises particulières. Ils accordent les différends qui peuvent survenir entre les ministres et le peuple ; pour cet effet on fait des visites presbytériales en chaque paraisse, pour examiner les registres des assemblées.

Ceux qui composent ces presbytéries sont aussi chargés des réparations des églises, et du soin des terres ou autres fonds qui en dépendent ; de celui des écoles, et de voir si les fonds destinés à leur entretien sont bien ou mal employés. Ils peuvent excommunier, autoriser les aspirants, suspendre, déposer les ministres, et connaître de toutes les affaires ecclésiastiques, sauf l'appel de leur jugement au synode provincial. Voyez SYNODE.

PRESBYTERE, (Théologie) c'est le nom qu'on donnait anciennement au chœur des églises parce qu'il n'y avait que les prêtres qui eussent droit d'y prendre place, la nef étant au contraire destinée pour les seuls laïques. Voyez CHOEUR et NEF.

Presbytère se dit encore parmi les Catholiques, de la maison qu'occupe le curé d'une paraisse, parce qu'il est le prêtre titulaire, ou le premier prêtre de cette paraisse.