S. m. pl. c'est-à-dire adorateurs du ciel ; (Histoire ecclésiastique) certains hérétiques que l'empereur Honorius, par des rescrits particuliers, condamna vers l'an 408 avec les payens et les hérétiques. Comme ils sont mis dans le code Théodosien sous le titre des Juifs, on croit qu'ils étaient des apostats, lesquels de la religion Chrétienne étaient passés dans le Judaïsme, sans en prendre le nom, qu'ils savaient être odieux à tout le monde. Ils n'étaient pas pourtant soumis au pontife des Juifs : mais ils avaient des supérieurs qu'ils nommaient majeurs ; et sans-doute ils devaient avoir aussi des erreurs particulières. Les Juifs avaient aussi été appelés célicoles, parce que quelques-uns d'entr'eux étant tombés dans l'idolatrie du temps des prophetes, ils adoraient les astres du ciel et les anges. C'est pour cela que S. Jérôme donne dans ce sentiment, étant consulté par Algasie sur le passage de S. Paul aux Colossiens, c. IIe Ve 18, Que personne ne nous séduise, en affectant de paraitre humble, par un culte superstitieux des anges. Il répond que l'apôtre veut parler de cette erreur des Juifs, et prouve qu'elle était ancienne parmi eux, et que les prophetes l'avaient condamnée. Clément Alexandrin reproche les mêmes erreurs aux Juifs, et S. Epiphane dit que les Pharisiens croient que les cieux étaient animés, et les considéraient comme le corps des anges. l. XII. cod. Theod. Ve 16. c. Just. de just. et coelic. Baronius ; A. C. 408. Deuteronom. c. XVIe Ve 3. IV. Liv. des Rais, c. XVIIe Ve 16. c. xxj. Ve 3. et 5. etc. S. Jérôme, ep. 151. qu. 10. Clément Alexandrin, lib. VI. des Tapiss. S. Epiphane, lib. I. paneg. c. XVIe (G)