S. f. (Théologie) selon les Théologiens catholiques, c'est l'assemblée des fidèles unis par la profession d'une même foi et par la communion des mêmes sacrements, sous la conduite des légitimes pasteurs ; c'est-à-dire, des évêques, et du pape successeur de S. Pierre et vicaire de Jesus-Christ sur la terre.
La plupart des hérétiques ont défini l'Eglise conformément à leurs opinions, ou de manière à faire croire que leurs sociétés particulières étaient la véritable Eglise. Les Pélagiens disaient que c'était une société d'hommes parfaits, qui n'étaient souillés d'aucun péché. Les Novatiens, qu'elle n'était composée que des justes qui n'avaient pas péché griévement contre la foi. Les Donatistes n'y admettaient que les personnes vertueuses et exemptes des grands crimes ; Wiclef, que les prédestinés ; Luther, que les saints, qui croient et qui obéissent à Jesus-Christ. Calvin et ses sectateurs ont admis tantôt une Eglise extérieure et visible, tantôt une Eglise invisible, composée des élus. Jurieu l'a composée de toutes les sectes chrétiennes qui n'errent pas dans les articles fondamentaux. Tous se sont accordés à en exclure le gouvernement hiérarchique du pape et des évêques. L'hérésie fut toujours ennemie de la subordination.
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