S. f. (Théologie) signifiait originairement conférence ou assemblée ; mais il s'est dit ensuite des exhortations et des sermons qu'on faisait au peuple. Voyez PREDICATION.

Le nom grec d'homélie, dit M. Fleury, signifie un discours familier, comme le mot latin sermo ; et l'on nommait ainsi les discours qui se faisaient dans l'Eglise, pour montrer que ce n'était pas des harangues et des discours d'apparat, comme ceux des orateurs profanes, mais des entretiens comme d'un maître à ses disciples, ou d'un père à ses enfants.

Toutes les homélies des pères grecs et latins sont faites par des évêques. Nous n'en avons aucune de Tertullien, de Clément Alexandrin, et autres savants hommes, parce qu'aux premiers siècles il n'y avait que les évêques qui eussent la permission de prêcher, et elle ne fut ordinairement accordée aux prêtres que vers le cinquième siècle.

S. Jean Chrysostome fut le premier prêtre qui prêcha : Origène et S. Augustin ont aussi prêché comme prêtres, mais c'était par un privilège particulier.

Photius distingue l'homélie du sermon, en ce que l'homélie se faisait familièrement dans les églises par les prélats qui interrogeaient le peuple, et qui en étaient interrogés, comme dans une conférence ; au lieu que les sermons se faisaient en chaire à la manière des orateurs. Voyez ORAISON, HARANGUE. etc.

Il nous est resté plusieurs belles homélies des pères, particulièrement de S. Chrysostome et de S. Grégoire, etc. Dictionnaire de Trévoux. (G)