S. m. (Astronomie) c'est le point du ciel qui répond verticalement au-dessus de notre tête. Voyez VERTICAL.

On peut dire encore que c'est un point tel que Z (Pl. astr. fig. 52.) de la surface de la sphère ; par lequel et par la tête du spectateur faisant passer une ligne, cette ligne Ve passer ensuite au centre de la terre (supposée sphérique). De-là il suit qu'il y a autant de zéniths qu'il y a de lieux sur la terre, d'où l'on peut voir le ciel ; et que toutes les fois qu'on change de lieu, on change de zénith.

Le zénith est aussi appelé le pôle de l'horizon, parce qu'il est distant de 90 degrés de chacun des points de ce grand cercle.

Il est aussi le pôle des almucantarats, c'est-à-dire, des parallèles à l'horizon par lesquels on mesure la hauteur des étoiles. Voyez ALMUCANTARAT.

Tous les cercles verticaux ou azimuths passent par le zénith. Voyez VERTICAUX et AZIMUTH.

Le point diamétralement opposé au zénith, est le nadir ; c'est celui qui répond à nos pieds perpendiculaires ; Voyez NADIR. Le nadir est le zénith de nos antipodes.

Cela est vrai dans la supposition que la terre soit exactement sphérique. Mais comme il s'en faut un peu qu'elle ne le sait, on ne peut pas dire proprement que notre zénith et celui de nos antipodes soient exactement opposés. Car notre zénith est dans une ligne qui est perpendiculaire à la surface de la terre à l'endroit où nous sommes. Or, comme la terre n'est pas exactement sphérique, cette ligne perpendiculaire à la surface de la terre, ne passe par le centre que dans deux cas ; savoir, lorsqu'on est sur l'équateur, ou aux pôles. Dans tous les autres endroits, elle n'y passe pas ; et si on la prolonge jusqu'à ce qu'elle rencontre l'hémisphère opposé, le point où elle parviendra, ne sera donc pas diamétralement opposé au point de notre zénith ; et de plus elle ne rencontrera pas perpendiculairement l'hémisphère opposé. Il n'y a donc proprement que l'équateur et les pôles où le zénith soit le nadir des antipodes, et réciproquement. Voyez ANTIPODES.

La distance d'un astre au zénith, est le complément de sa hauteur sur l'horizon : car comme le zénith est éloigné de 90 degrés de l'horizon, si on retranche de 90 degrés la distance d'un astre à l'horizon, le reste sera la distance de l'astre au zénith. Voyez COMPLEMENT et HAUTEUR. Chambers.