S. m. (Grammaire, Arithmétique) nom de nombre égal à dix centiemes ; il s'écrit par l'unité suivie de trois zéros.

MILLE, s. m. (Géographie) mesure en longueur dont les Italiens, les Anglais et d'autres nations se servent pour exprimer la distance entre deux lieux. Voyez MESURE, DISTANCE, etc.

Dans ce sens le mot mille est à peu près de même usage que lieue en France, et dans d'autres pays. Voyez LIEUE.

Le mille est plus ou moins long dans différents pays.

Le mille géographique ou italien contient mille pas géométriques, mille passus ; et c'est de-là que le terme mille est dérivé, etc.

Le mille anglais contient huit stades ; le stade quarante perches, et la perche seize pieds et demi.

Voici la réduction qu'a faite Casimir des milles ou lieues des différents pays de l'Europe au pied romain, lequel est égal au pied du Rhin, dont on se sert dans tout le Nord.

MILLES DE LONGITUDE, terme de Navigation ; c'est le chemin que fait un vaisseau à l'est ou à l'ouest, par rapport au méridien d'où il est parti ; ou d'où il a fait voîle (voyez MERIDIEN) ; ou bien c'est la différence de chemin de longitude, soit orientale, soit occidentale, entre le méridien sous lequel est le vaisseau, et celui d'où la dernière observation ou supputation a été faite. Voyez LONGITUDE.

Dans tous les lieux de la terre, excepté sous l'équateur, ce chemin doit être compté par le nombre des milles de degré des parallèles sur lesquels on se trouve successivement ; ainsi il y a de la différence entre la longitude proprement dite, et les milles de longitude. Saient (fig. 8. Navig.) deux lieux A, G, la longitude est représentée par l'arc A D de l'équateur, les milles de longitude par les sommes des arcs A B, I K, H F, parallèles à l'équateur. La somme de ces arcs A B, I K, HF, etc. étant plus petite que la somme des arcs A B, B C, C D, ou que l'arc A D qui exprime la longitude, se nomme par cette raison lieues mineures de longitude. Voyez LIEUES MINEURES DE LONGITUDE. Au reste la somme de ces arcs A B, I K, H F, contient autant de degrés que l'arc entier A D : sur quoi voyez les articles LOXODROMIE et LOXODROMIQUE.

Il est visible que tandis que le vaisseau fait sous un même rhumb un certain chemin de peu d'étendue, par exemple trois à quatre lieues, l'espace qu'il décrit est réellement à l'espace qu'il décrit en longitude, comme le sinus total est au sinus de l'angle constant de la route avec le méridien. Cette proportion donnera facilement les milles de longitude, qui ne sont que la somme de ces derniers espaces. Voyez DEGRE et NAVIGATION (O)