s, m. (Physique) machine qui sert à estimer la force du vent. Voyez VENT. Ce mot est composé de , vent, et de , mesure. Il y a des anemomètres de différentes façons.

On trouve dans les Transactions philosophiques la description d'un anemomètre, qui consiste en une plaque mobîle sur le limbe gradué d'un quart de cercle. Le vent est supposé souffler perpendiculairement contre cette plaque mobile, et sa force est indiquée par le nombre des degrés qu'il lui fait parcourir.

On trouve dans le cours de Mathématique de M. Wolf, la construction d'un autre anemomètre, qui se meut par le moyen des ailes A, B, C, D, Plan. de Pneumat. fig. 17. Ces ailes sont assez ressemblantes à celles d'un moulin à vent. En tournant elles font mouvoir le rayon K M, de sorte que le corps L placé dans une rainure qu'on a pratiquée dans ce rayon s'éloigne de plus en plus du centre du mouvement, et conséquemment agit à chaque instant sur ce rayon ; et par son moyen sur l'axe auquel il est attaché, avec une force qui Ve toujours en croissant ; car le bras de levier auquel ce corps est appliqué, s'allonge jusqu'à ce que le mouvement des ailes soit arrêté : alors le poids fait équilibre avec la force du vent ; et cette force est marquée par une aiguille M N fixée sur l'axe, et faisant un angle droit avec le rayon K M, laquelle tourne par son extrémité N sur un quart de cercle divisé en parties égales. La force est d'autant plus grande ou plus petite, que l'aiguille marque un plus grand ou un plus petit nombre de ces parties égales, soit en descendant, soit en montant. Cette machine ne parait pas fort exacte.

M. d'Ons-en-Bray a donné la description d'un anemomètre de son invention, qu'il prétend marquer de lui-même sur un papier, non-seulement les vents différents qui ont soufflé pendant vingt-quatre heures, avec les heures auxquelles ils ont commencé et cessé de régner, mais encore les forces ou vitesses de ces vents. Voyez Mém. de l'Acad. des Sciences, an. 1734, page 169. Voyez un plus long détail à l'article VENT. (O)