S. m. (Physique) marque l'action de réduire, de diviser, ou de rompre un corps quelconque en petites parties. L'effet de la mastication des aliments, n'est autre chose que leur division ou leur broyement. Voyez MASTICATION. etc. (O)

BROYEMENT, (Opération de Pharmacie) elle se fait ou au moyen d'un pilon et d'un mortier, ou au moyen d'une molette et du porphyre (l'une et l'autre façon de broyer demandent des précautions, et doivent se varier selon les substances et les mixtes dont on veut faire la division.

Par exemple, si les corps sont volatils, et que les particules qui s'en détachent soient utiles pour les malades, ou nuisibles à ceux qui font l'opération, on doit empêcher ces parties de s'élever ; ainsi on humectera les matières avec des liqueurs appropriées. De plus, on enveloppera le pilon dans une espèce de sac, dont on couvrira le mortier ; ce sac sera de peau ; c'est ainsi que l'on fera pour l'euphorbe. Si on voit que les mixtes huileux jaunissent dans l'opération, on y ajoutera quelques gouttes d'eau pour diviser les huiles.

Mais les instruments doivent être variés, selon les drogues. Si les sels sont acides ou alkalins, on évitera de se servir de vaisseaux de cuivre ; parce que ces sels tireraient une teinture des parties cuivreuses : alors on emploiera des mortiers de marbre, de verre, de fer ou bois. Les pilons seront de même matière.

La préparation des amalgames, les formations de nouveaux sels, sont d'une conséquence infinie dans la pratique ; des remèdes deviennent émétiques, purgatifs, venimeux, pour avoir été chargés de particules qui se sont détachées des instruments ; Voyez POUDRE, voyez aussi EMULSION (N)