S. f. (Physique) est la qualité qui distingue les corps blancs. Voyez BLANC et COULEUR.

M. Newton a prouvé par l'expérience, que la blancheur consiste dans le mélange de toutes les couleurs, et que la lumière du soleil n'est blanche, que parce qu'elle est composée de toutes les couleurs. Voyez COULEUR, PRISME, RAYON.

Le même auteur fait voir que la blancheur la plus forte et la plus éclatante, doit être mise au premier rang des couleurs ; et que les blancheurs qui sont au-dessous, sont des mélanges de couleurs de différents ordres. Les métaux blancs donnent cette blancheur du premier ordre ; l'écume, le papier, le linge, et les autres substances blanches, sont de la blancheur du second ordre. M. Newton conjecture que les métaux blancs sont plus blancs que les autres corps, parce qu'ils sont plus denses, et composés de parties plus serrées. Selon le même auteur, les particules des métaux blancs, comme l'argent, l'étain, etc. doivent avoir plus de surface que celles de l'or ou du cuivre. Ces deux derniers métaux, amalgamés avec du mercure, où mêlés par la fusion avec de l'étain, de l'argent, ou du régule d'antimoine, deviennent blancs. (O)

BLANCHEUR, se dit, en Médecine, du teint, des urines, des déjections, du pus, des crachats. Quand la blancheur du visage est extrême, elle se nomme pâleur. C'est dans les femmes le symptôme de la suppression des règles, ou de la maladie dite dans les auteurs, febris alba amatoria, pâles couleurs. Voyez PASLES COULEURS.

Elle est aussi ordinaire dans la sécheresse, dans la convalescence, dans les pertes ; dans ceux qui ont le frisson ; dans ceux qui ont peur, ou qui sont agités de passions semblables.

La pâleur dénote que la circulation est diminuée, que le sang est épais, et qu'il ne peut aborder dans les petits vaisseaux lymphatiques, ou mieux, dans les artères capillaires extrêmement fines, qui rampent dans le tissu de la peau. Voyez PASLEUR.

Les urines pâles et blanches, sont un signe de resserrement dans les conduits urinaires. Voyez URINE.

Les déjections blanches et grises, marquent ou la lienterie, ou les obstructions du foie. Voyez LIENTERIE, OBSTRUCTION.

Le pus d'un blanc terne et mat, est un pus benin et louable.

Les crachats blancs et mousseux sont assez équivoques, etc. (N)