Artillerie

S. f. (Artillerie et Fonderie) c'est la partie du canon la plus épaisse, et qui est opposée à la volée ; elle comprend la lumière, la dernière plate-bande et le bouton. Voyez CANON. (Q)

CULASSE, terme d'Arquebusier ; c'est une vis de fer ronde, de la grosseur du dedans du tonnerre d'un canon de fusil, pour en fermer l'issue en se vissant dedans comme dans un écrou. La face extérieure de cette vis est plate ; elle a par en-haut une queue de fer qui se pose sur la poignée du bois de fusil : le bout de cette queue est percé d'un trou à-travers lequel passe une vis qui assujettit le canon par en-bas, et qui l'attache à la crosse. La face intérieure est unie ou peu concave, à l'exception d'une petite rainure qui y est pratiquée en pointe par en-haut, et plus large par en-bas : cette rainure correspond à la lumière du canon.

S. m. pl. (Artillerie militaire) les perdreaux sont plusieurs grenades qui partent ensemble d'un même mortier avec une bombe, comme une compagnie de perdreaux, dont la bombe représente la mère perdrix. Le mortier qui jette la bombe, est un mortier ordinaire, mais dont le bord dans son contour et dans son épaisseur, contient treize autres petits mortiers, dans chacun desquels est une grenade. On met le feu à la lumière du gros mortier, qui a communication avec celle des petits. La bombe et les grenades partent dans le même moment ; c'est un italien nommé Petri, qui fit fondre d'abord ces sortes de mortiers. (D.J.)
S. f. (terme d'Artillerie) bande de fer qui couvre le tourillon d'une pièce ou d'un mortier quand ils sont sur leur affut ; elle est ordinairement à charnière. (D.J.)
S. m. (terme d'Artillerie) planche ou madrier dont est faite la plate-forme où l'on place les canons que l'on met en batterie. Les tablouins soutiennent les roues des affuts, et empêchent que la pesanteur du canon ne les enfonce dans les terres. On fait un peu pancher cette plate-forme vers le parquet, afin que le canon ait moins de recul, et qu'il soit plus aisé de le remettre en batterie. (D.J.)