Brodeur

S. f. en terme de Brodeur au métier ; c'est un point d'un fil cordonné ou simple, en soie, en or ou en argent, couché le long du dessein, et attaché d'un fil qui l'embrasse de distance en distance ; en sorte que les points qui lient le second couché, soient toujours au milieu de ceux du premier, ceux du troisième au milieu de ceux du second, etc.

(POINT) en terme de Brodeur au métier, se fait de divers points inégaux, dont le premier commence à l'extrémité supérieure du trait du crayon marquant la nervure (voyez NERVURE) ; le second à côté, mais en descendant et remontant à la pointe du premier, à proportion de ce qu'il est descendu, ainsi des autres. On observe dans ce point, de laisser l'intervalle d'un fil entre-deux pour la seconde nuance, dont les points entrent plus ou moins dans ceux de la première ; ce qui proprement fait le point fendu, et produit des passages ménagés aux nuances, qui sans cela se couperaient trop rudement, et représenteraient des parties de fleurs différentes cousues l'une à l'autre.

adj. pris subst. (Brodeur) point de broderie qui n'a lieu que sur le vélin ; il se fait en conduisant le fil d'or ou d'argent à une certaine distance où on l'arrête, et en ramenant la suite de ce fil au point d'où l'on est parti, et toujours de même.

en terme de Brodeur, ce n'est autre chose qu'un ornement de relief dont le fond est rempli de gros fil ou d'un carton découpé, recouvert ensuite de fil d'or en deux ou de clinquant simple ; ces fils se mettent à la broche. Voyez BROCHE. Moins il y a de carton, meilleure est la guipure : le carton, le vélin, ou parchemin qu'on y fait entrer, empêche que les ouvrages en guipure ne puissent s'exposer au lavage ni à l'eau.
S. f. (Brodeur) petite broderie étroite et légère en fil, exécutée à l'extrémité d'une manchette de chemise ou de quelqu'autre vêtement semblable.
S. m. (Brodeur) c'est le travail qui s'exécute sur une étoffe, en suivant le contour des fleurs et du dessein avec un fil ou un cordonnet d'or, d'argent ou de soie.
S. f. terme de Brodeur ; ce mot se dit quand on se sert de diverses pièces couchées de satin, de velours, de drap d'or et d'argent, qui s'appliquent comme des pièces de rapport sur l'ouvrage, et qui s'élèvent quelquefois en relief. On l'appelle plus communément broderie de rapport.