Corderie

terme de Corderie ; c'est un cordage commis trois fais, et composé de plusieurs grelins. Le plus simple de ces cordages aura vingt-sept torons ; et si l'on voulait faire les cordons à six torons, les grelins de même à six cordons, et l'archigrelin aussi à six grelins, on aurait une corde qui serait composée de deux cens seize torons. Mais cette corde en serait-elle meilleure ? j'en doute. Il ne serait guère possible de multiplier ainsi les opérations, sans augmenter le tortillement ; et surement on perdrait plus par cette augmentation du tortillement, qu'on ne gagnerait par la multiplication des torons : ces cordes deviendraient si roides, qu'on ne pourrait pas les manier, surtout quand elles seraient mouillées ; d'ailleurs elles seraient fort difficiles à fabriquer, et par conséquent très-sujettes à avoir des défauts. Voyez CORDE.
S. m. (Corderie) se dit en général de tous cordages nécessaires pour trainer et enlever les fardeaux. Ceux qu'on nomme brayers, en Architecture, servent pour lier les pierres, baquets à mortier, bouriquets à moilon, et c. les haubans, pour retenir et haubaner les engins, grues et gruaux, etc. les vintaines, qui sont les moindres cordages, pour conduire les fardeaux en les montant, et pour les détourner des saillies et des échafauds : ils servent aussi à attacher les boulins pour former les échafauds. On dit bander, pour tirer un câble. Ce mot vient du latin capulum ou caplum, fait du verbe capere, prendre. Voyez BANDER. (P)

S. m. (Corderie) fil de carret, gros fil qui sert à faire les cordages. V. l'article CORDERIE.

S. m. (terme de Corderie) est une petite corde composée de six, neuf, douze, ou dix-huit fils : cette sorte de aussière se fabrique à trois torons ; par exemple, si on veut faire un caventenier de douze fils, on en forme trois torons de quatre fils chacun ; on leur donne au moyen du rouet le tors convenable, et ensuite on commet ensemble les trois torons.
(Corderie) réunion de plusieurs fils ou cordons par le tortillement. Voyez COMMETTRE et CORDERIE.
S. m. (Corderie) On donne dans les ateliers de corderie ce nom à une petite corde destinée à faire partie d'une autre, voyez CORDERIE ; chez les ouvriers en soie, les Boutonniers et autres, à un petit tissu en long et ourdi comme la corde, ou de soie, ou de laine, ou de fil, ou de crin, etc. voyez CORDON, BOUTONNIER ; et à la suite de cet art. d'autres acceptions du même terme ; chez les Serruriers, les Sculpteurs, les Fondeurs, etc. à un petit ornement en relief, circulaire et arrondi, qui règne tout autour d'une pièce. Si cet ornement, au lieu d'être en relief, était en creux, il formerait une cannelure, une rainure, une gouttière, etc. selon la forme, la direction et les ouvrages ; car il n'y a rien de si arbitraire dans les arts mécaniques, que l'usage de ces termes.

(Corderie) c'est le rouler sur le touret. Voyez l'article CORDERIE.

DEVIDER, terme de Manège. On dit qu'un cheval devide, lorsqu'en maniant sur ses voltes ses épaules vont trop vite, et que la croupe ne suit pas à proportion, en sorte qu'au lieu d'aller de deux pistes il n'en marque qu'une. Cela vient de la résistance qu'il fait en se défendant contre les talons, ou de la faute du cavalier qui hâte trop la main. Voyez VOLTE, PISTE. (V)

S. m. (Corderie) instrument qui ressemble à un banc, qui n'a que deux pieds à un de ses bouts, et qui est garni à cette extrémité d'une rangée de dents semblables à celles d'un rateau : l'autre bout qui porte par terre, est chargé d'une pierre. En peignant l'extrémité du chanvre femelle avec les dents de l'égrugeoir, on fait tomber le chénevi avec ses enveloppes. Voyez l'article CHANVRE, et les figures de Corderie.
S. m. (Corderie) instrument de corne, de buis, ou de fer, pointu par un bout, qui sert à défaire les nœuds et à détortiller les tourons d'un cordage.
S. f. (Corderie et Marine) c'est un entrelassement de deux bouts de cordes que l'on fait pour les joindre ensemble, au lieu d'y faire un nœud, afin que la corde puisse passer et rouler aisément sur la poulie.

Epissure longue ; c'est celle qui se fait avec des bouts de corde inégaux, qu'on assemble de façon qu'ils puissent passer sur une poulie.