Rubanerie

S. m. (Rubanier, Passementier) c'est celui sur lequel on fait quantité de petits ouvrages ; il peut se poser sur les genoux. Voyez AGREMENT.
S. f. (Rubanier) c'est la pierre que l'on met au bout de la corde des contrepoids. Voyez CONTRE-POIDS.
adject. (Rubanerie) lorsqu'un ouvrage est d'un dessein tel que la fin en ressemble parfaitement au commencement, alors il est non-seulement contre-marché, mais encore fourché ; Voyez FOURCHE. Voici comme la contre-marche s'exécute : l'on suppose un ouvrage qui ait six retours, l'ouvrier étant parvenu au dernier, ayant marché ses marches du centre à l'extrémité, comme cela se pratique ordinairement ; étant parvenu, dis-je, au dernier, au lieu de tirer le premier retour comme cela se fait aux ouvrages qui ne sont pas contre-marchés, il travaille une seconde fois ce dernier retour, mais en sens contraire, c'est-à-dire qu'après avoir marché ce retour du centre à l'extrémité, il revient sur ses pas en marchant de l'extrémité au centre : après ce retour travaillé ainsi une seconde fais, il tire le cinquième retour pour finir par le premier, qui sera de même travaillé deux fois de suite de même en sens contraire ; puis il tirera le second qui ne sera travaillé qu'une fais, de même que les autres, n'y ayant que le premier et le dernier qui se travaillent comme il vient d'être dit : on observera que tous les retours contre-marchés doivent être marchés de l'extrémité au centre quand on a une fois commencé, jusqu'à ce que la contre-marche soit achevée.
S. f. (Rubanier) c'est une petite broche de fer menue et courte, emmanchée le plus souvent dans un vieux rochet qui ne pouvait plus servir, ou dans quelque autre manche. La coulette sert à mettre dans un rochet de soie ou fil, que l'on veut survuider sur un autre. Ce rochet peut tourner sur la coulette à mesure qu'il se déroule ; on la tient droite dans la main gauche ; pendant que la main droite fait tourner le rochet sur lequel on devide.
S. f. (Rubanerie) se dit d'une des portions d'un écheveau lorsqu'il se trouve trop gros et la soie ou le fil trop fins pour supporter le dévidage en toute sa grosseur ; quand on met l'écheveau en écagnes, il faut prendre garde de ne faire que le moins de bouts qu'il est possible. L'écheveau se place pour cette opération sur les tournettes, et à force de chercher du jour pour parvenir à sa séparation, on en vient à bout ; le temps que l'ouvrier semble perdre pour faire cette division, est bien racheté par la diligence et la facilité avec lesquelles il dévide ensuite ces petites portions d'un gros écheveau.
v. act. (Rubanier) c'est tirer d'un bout de ruban entamé quelques brins de la trame, pour en connaître la qualité. Il se dit aussi des étoffes en soie, des draps en laine, etc. C'est un terme commun à tout ouvrage ourdi.
S. f. pl. (Rubanier) s'entend de toutes les soies non torses, qui par ce défaut sont aussi appelées soies folles par leur extrême légèreté, qui ne leur permet pas de soutenir le moindre effort ; elles ne sont le plus souvent bonnes à rien pour ce métier, et sont toutes mises au rebut pour en faire des ouates. On entend encore par ce mot, toutes les superfluités qui se trouvent sur les lisières ou même sur l'ouvrage, qu'il faut avoir soin de purger de ses effiloques.
(Rubanier) Voyez LISSES et MAILLONS.
(Rubanier) Voyez LISSERONS.
S. m. (Rubanier) c'est la même chose que les estisseuses de l'article précédent.