(Littérature) c'est ainsi qu'on nommait chez les Scythes, dans les anciens temps, des troncs d'arbre, ou quelques colonnes sans ornements qu'ils élevaient en l'honneur de leurs dieux. On appelait ces sortes de cippes zoara, parce qu'on les pelait s'ils étaient de bois, et qu'on les lissait un peu s'ils étaient de pierre. Dans ce temps-là l'image de Diane n'était qu'un morceau de bois non-travaillé, et la Junon Thespia n'était qu'un tronc d'arbre coupé. Bientôt la sculpture fit du bois et de la pierre des statues qui attirèrent plus de respect aux dieux, et qui valurent une grande considération à l'art statuaire. La beauté des ouvrages d'un seul sculpteur fit honorer la mémoire de plusieurs grands hommes, dont les tombeaux devinrent des temples. (D.J.)

ZOARA et ZOARAS, (Géographie moderne) selon Marmol, petite ville d'Afrique, dans la Barbarie, sur la côte, à treize milles au levant de l'île de Gelves. Cette ville est l'ancienne Posidone de Ptolomée. Elle était alors fort peuplée, et avait un port très-fréquenté ; ce n'est à-présent qu'un village de la dépendance de Tripoli. (D.J.)