S. m. (Littérature) c'est le nom de la fête instituée par Tarquin le superbe, en l'honneur de Jupiter Latial. Ce prince ayant fait un traité d'alliance avec les peuples du Latium, proposa dans le dessein d'en assurer la perpétuité, d'ériger un temple commun, où tous les alliés, les Romains, les Latins, les Herniques, et les Volsques s'assemblassent tous les ans pour y faire une foire, se régaler les uns les autres, et y célébrer ensemble des fêtes et des sacrifices ; telle fut l'origine du latiar. Tarquin n'avait destiné qu'un jour à cette fête ; les premiers consuls en établirent un second après qu'ils eurent confirmé l'alliance avec les Latins ; on ajouta un troisième jour lorsque le peuple de Rome, qui s'était retiré sur le mont sacré, fut rentré dans la ville, et finalement un quatrième, après qu'on eut apaisé la sédition qui s'était élevée entre les Plébéïens et les Patriciens à l'occasion du consulat ; ces quatre jours étaient ceux qu'on nommait Féries latines : et tout ce qui se faisait pendant ces féries, fêtes, offrandes, sacrifices, tout cela s'appelait latiar, dit Gronovius dans ses observations, liv. IV. c. xxv. (D.J.)