S. f. (Littérature) nom que les Grecs donnaient à leurs chansons à boire.

On les nomma ainsi du mot , oblique et tortueux, pour marquer ou la difficulté de la chanson, au rapport de Plutarque, ou la situation irrégulière de ceux qui chantaient, comme le veut Artimon, cité par Athénée. Sur quoi il est bon de remarquer que dans les festins des Grecs ceux qui chantaient tenaient à la main une branche de myrte qu'ils faisaient passer aux autres convives ; mais comme cette branche ne passait pas toujours de main-en-main au plus proche voisin, et que souvent la première personne du premier lit, après avoir chanté, renvoyait le myrte et le droit de chanter à la première du second lit ; celle-ci à la première du troisième, et ainsi du reste, jusqu'à ce que tout le monde eut dit sa chanson ; quelques-uns croient que les scolies avaient tiré leur nom de l'irrégularité du chemin qu'on faisait faire à la branche de myrte.

On attribue à Terpandre l'invention des scolies, et à son imitation Alcée, Anacréon et la savante Praxilla en firent. Ces scolies regardaient ou la morale, ou la mythologie, ou l'histoire, quelques-unes étaient satyriques, d'autres roulaient sur l'amour, d'autres sur le vin, et dans celles-ci il était souvent fait mention du cottabe. Voyez COTTABE et CHANSON.