adj. (Littérature) ce terme désigne une des qualités du style. La correction consiste dans l'observation scrupuleuse des règles de la Grammaire. Un écrivain très- correct est presque nécessairement froid : il me semble du moins qu'il y a un grand nombre d'occasions où l'on n'a de la chaleur qu'aux dépens des règles minutieuses de la syntaxe ; règles qu'il faut bien se garder de mépriser par cette raison, car elles sont ordinairement fondées sur une dialectique très-fine et très-solide ; et pour un endroit qui serait gâté par leur observation rigoureuse, et où l'auteur qui a du goût sent bien qu'il faut les négliger, il y en a mille où cette observation distingue celui qui sait écrire et penser, de celui qui croit le savoir. En un mot, on ne doit passer à un auteur de pécher contre la correction du style, que lorsqu'il y a plus à gagner qu'à perdre. L'exactitude tombe sur les faits et les choses ; la correction, sur les mots. Ce qui est écrit exactement dans une langue, rendu fidélement, est exact dans toutes les langues. Il n'en est pas de même de ce qui est correct ; l'auteur qui a écrit le plus correctement, pourrait être très-incorrect traduit mot à mot de sa langue dans une autre. L'exactitude nait de la vérité, qui est une et absolue ; la correction, de règles de convention et variables.

CORRECT, se dit, en Peinture, d'un dessein, d'un tableau, où tous les objets, et particulièrement les figures, sont bien proportionnées, où les parties sont bien arrêtées, et leurs contours exactement semblables à ceux que présente la nature. On dit, ce Peintre est correct. Dict. de Peint. (R)