S. m. (Littérature) en latin nauta, s. m. Ce mot signifie non-seulement un matelot, mais aussi un marchand, un riche négociant qui équipe des vaisseaux à ses frais, et fait un commerce considérable. Il parait même par quantité d'inscriptions que les nautae composaient un corps dont des magistrats et des chevaliers romains ont souvent fait partie.

Les nautes étaient dans la ville d'honorables citoyens unis et associés pour faire le commerce par eau. Les inscriptions trouvées au mois de Mars 1711, en creusant la terre sous le chœur de Notre-Dame, nous apprennent que sous le règne de Tibere, la compagnie des nautes établie à Paris, éleva un autel à Eous, à Jupiter, à Vulcain, à Castor et à Pollux. Voyez une dissertation de M. le Roi mise à la tête du premier volume de l'histoire de Paris, par le P. Félibien.

Il est assez naturel de présumer que les mercatores aquae parisiaci, dont il est parlé sous les règnes de Louis le Gros et de Louis le Jeune, avaient succédé, sous un autre nom, à ces anciens commerçans, et qu'il ne faut point chercher ailleurs l'origine du corps municipal, connu depuis sous le nom d'hôtel de ville de Paris, et chargé de la police générale de la navigation, et des marchandises qui viennent par eau. (D.J.)