S. n. pl. (Littérature) ce mot désigne proprement les habitations rustiques des Numides. On voit encore, dit Salluste, que leurs bâtiments, qu'ils nomment mapalia, conservent la figure des carenes des vaisseaux, par leur longueur et leur couverture ceintrée des deux côtés. Ces sortes de bâtiments numides étaient des espèces de tentes portatives, couvertes de chaume : c'est ce qui fait dire à Lucain :

Surgère congesto non culta mapalia culmo.

Virgile fait une peinture admirable de la vie de ces Numides :

Omnia secum

Armentarius afer agit, tectumque, laremque,

Armaque, amiclaeumque canem, crestamque pharetram.

Non secus ac patriis acer Romanus in armis

Injusto sub fasce viam dum carpit.

Quoique Caton prétende que ces sortes de cabanes étaient rondes, et que saint Jérôme les représente semblables à des fours, l'on peut joindre au témoignage de Salluste, celui de Silius Italicus, liv. II. Ve 85. qui leur donne décisivement une figure longue :

Ipsa autem gregibus per longa mapalia lectos

Ante aciem ostentabat equos.

L'espèce d'édifice nommé magalia, ne différait des mapalia, qu'en ce que les mapalia étaient stables, et qu'ils ne pouvaient se transporter, comme les mapalia, qu'on peut comparer aux tentes des Tartares vagabonds.

Le mot mapalia ne se trouve pas également dans les historiens, les poètes et les géographes, pour désigner des maisons champêtres, ainsi que des huttes et des cabanes portatives. Mappilia, avec deux p p, veut dire des ruines, des masures. (D.J.)