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Catégorie parente: Beaux-arts
Catégorie : Littérature
adj. pris sub. (Littérature) pièces de théâtre en usage chez les Romains, et qui ressemblaient fort aux pièces satyriques des Grecs, non-seulement pour le choix des sujets, mais encore par les caractères des acteurs, des danses et de la musique.

On les appelait ainsi d'Atella, ville du pays des Osques, ancien peuple du Latium, où elles avaient pris naissance, et d'où elles passèrent bientôt à Rome ; c'est pourquoi on les trouve nommées dans Ciceron Osis ludi, et dans Tacite Oseum ludicrum.

Ces pièces étaient ordinairement comiques, mais non pas absolument ni exclusivement à tout sujet noble ou sérieux qu'on put y faire entrer : c'était quelquefois des pastorales héroïques, telle que celle dont parle Suétone dans la vie de Domitien ; elle roulait sur les amours de Paris et d'Oenone : quelquefois c'était un mélange bizarre de tragique et de comique ; elles étaient jouées par des pantomimes qu'on appelait atellans, atellani, ou exodiaires, exodiarii ; parce que, dit un ancien scholiaste de Juvénal, cet acteur n'entrait qu'à la fin des jeux, afin que toutes les larmes et la tristesse que causaient les passions dans les tragédies fussent effacées par les ris et la joie qu'inspiraient les atellanes. On pourrait donc, dit Vossius, les appeler des comédies satyriques ; car elles étaient pleines de plaisanteries et de bons mots, comme les comédies grecques : mais elles n'étaient pas, comme celles-ci, représentées par des acteurs habillés en satyres. Le même auteur distingue les atellanes des mimes, en ce que les mimes étaient des farces obscènes, et que les atellanes respiraient une certaine décence ; de manière que ceux qui les représentaient n'étaient pas traités avec le même mépris que les autres acteurs. Voyez ACTEUR. On ne pouvait pas même les obliger de se démasquer quand ils remplissaient mal leurs rôles. Cependant ces atellanes ne se continrent pas toujours dans les bornes de la bienséance qui y avait d'abord régné ; elles devinrent si licentieuses et si impudentes, que le sénat fut obligé de les supprimer. Voss. Instit. poet. lib. II. (G)




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