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Catégorie parente: Beaux-arts
Catégorie : Architecture
S. m. (Architecture) Ce terme, dérivé du latin solum, rez-de-chaussée, signifie dans la coutume de Paris, art. 187, la propriété du fonds d'un héritage. Ainsi il est dit dans cette coutume, que qui a le sol a le dessous et le dessus, s'il n'y a titre contraire. Ceux qui bâtissent sur le fonds d'autrui pour en jouir un certain nombre d'années, n'ont que le dessus. Daviler (D.J.)

SOL ou SOU, s. m. (Monnaie) Ce mot signifie tantôt une monnaie réelle et courante, et tantôt une monnaie imaginaire et de compte. Le sol monnaie courante, est une petite espèce faite de billon, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux et les temps. Le sol de France a d'abord été fabriqué sur le pied de douze deniers tournois : il fut appelé douzain, nom qu'il conserve encore, quoiqu'il n'en ait pas la valeur.

Il y a eu autrefois en France sous la première race de nos rais, des sols, des demi-sols, et des tiers de sols d'or, ainsi que des sols d'argent à la taille de 24 à la livre.

Il y a en Hollande deux monnaies, l'une d'argent, l'autre de billon, auxquelles on donne le nom de sol ; celle d'argent s'appelle sol de gros, et l'autre sol commun, dit en hollandais stuyver : le sol de gros vaut 12 deniers de gros, ou un demi-schilling d'Angleterre.

Le sol français, monnaie de compte, appelé sol tournois, est composé de quatre liards qui valent 12 deniers tournois. Les 20 sols tournois font une livre tournois. L'autre sol de compte, que l'on appelle sol parisis, est d'un quart en sus plus fort que le sol tournois, et vaut 15 deniers.

Le sol d'Angleterre se nomme sol sterling ; c'est la vingtième partie d'une livre sterling, et le sol sterling vaut douze deniers sterlings, ou douze penings, c'est-à-dire vingt-quatre sols tournois de France. (D.J.)

SOL D'OR, (Monnaie) monnaie d'or. On s'est servi en France pendant la première race de nos rais, de sols, de demi-sols, et de tiers de sols d'or fin.

Ces monnaies étaient en usage chez les Romains dès Constantin ; et vraisemblablement les Francs qui s'emparèrent de la Gaule, imitèrent les Romains dans la fabrication de leurs monnaies. La conformité qu'il y a pour le poids entre nos sols, nos demi-sols, et les tiers de sols, et ceux des empereurs romains qui ont régné depuis le déclin de l'empire, ne permet guère d'en douter. Leur sol et le nôtre pesaient également chacun 85 grains 1/3 de grain, les demi-sols et les tiers de sols à proportion. Cela se justifie par la quantité de monnaies qui nous restent des uns et des autres.

Il parait par plusieurs passages de la loi salique, que le sol d'or des Francs valait 40 deniers (mais ces derniers étaient d'argent fin et pesaient environ 21 grains) ; le demi-sol en valait 20, et le tiers de sol 13 et 1/3 de denier. Ce sol d'or vaudrait aujourd'hui de notre monnaie courante 15 livres environ, le demi-sol et le tiers de sol à-proportion. Ces trois espèces d'or avaient ordinairement sur un de leurs côtés la tête ou le buste de quelqu'un de nos rais, et de l'autre une croix, avec le nom du lieu où la pièce avait été fabriquée.

Sous la seconde race, on se servit aussi de sols d'or ; mais il s'en trouve si peu, qu'il n'est pas possible de pouvoir déterminer quel était leur véritable poids. M. le Blanc n'a Ve qu'un seul de ces sols d'or, qu'il croit être de Louis le débonnaire, et qui était beaucoup plus fort que les sols d'or de la première race, car il pesait 132 grains ; ils valaient toujours 40 deniers d'argent, mais ils étaient plus pesans que ceux dont il est parlé dans la loi salique.

Pendant le commencement de la troisième race, on se servait encore en France de sols d'or fin ; mais comme il n'en reste aucun, on n'en connait ni le poids ni la valeur. Sous le règne de Philippe I. il y avait des francs d'or qu'on nommait aussi florins d'or, lesquels étaient peut-être la même chose que le sol d'or, qui avait encore cours en ce temps-là. Après tout, que le sol d'or et le franc d'or ne soient qu'une même monnaie, ou que c'en soient deux différentes, on en ignore le poids et la valeur ; parce que personne n'a encore Ve aucune espèce d'or du commencement de la troisième race. (D.J.)

SOL, (Musique) l'une des six syllabes inventées par l'Aretin, pour prononcer et solfier les notes de la gamme. Le sol naturel répond à la lettre G. Voyez GAMME. (S)

SOL, terme de Blason. Il se dit quelquefois du champ de l'écu qui porte les pièces honorables et les meubles. (D.J.)




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