en Architecture, voyez ACOUDOIR.

PODIUM, s. m. (Histoire ancienne) endroit du cirque ou de l'amphithéâtre, séparé et élevé de douze à quinze pieds, et bordé d'une balustrade. C'était-là que l'empereur avait son siège, et d'où il voyait le spectacle. Avant les empereurs, le même endroit était occupé par les consuls et les préteurs, environnés des licteurs ; il y avait au-devant une grille qui en défendait l'accès aux bêtes féroces. Les empereurs étaient assis sur le podium ; Néron avait coutume de s'y coucher.

PODIUM, (Géographie ancienne) mot latin, qui signifie balustrade, ou appui, le lieu du théâtre où jouaient les mimes, et la place destinée au théâtre pour les consuls et pour les empereurs. On l'a employé dans le moyen âge, pour signifier un lieu qui est sur le haut d'une montagne, particulièrement lorsque cette montagne est tellement d'un des côtés voisins du lieu en question, que l'on n'y puisse point monter : à-peu-près comme ce que l'on appelle sur le bord de la mer une falaise. Plusieurs villes, bourgs, et villages de France, entr'autres du côté de la Provence et du Languedoc, où la langue latine a subsisté plus longtemps, en ont emprunté le nom. C'est de ce nom podium, que les François ont leur mot puy, qui veut dire la même chose : comme le Puy en Vélay Podium : le Puy sainte Marie, Podium sanctae Mariae : Puy Laurent, Podium Laurentii, et tant d'autres. Ce mot est différemment prononcé dans la plupart des provinces. Dans le Languedoc et dans les provinces voisines, on dit tantôt Puy, tantôt le Pech, ou le Puech ; en Berri on prononce Pie ; en Poitou le Peut ; en Dauphiné Poet, et en d'autres lieux Poeh, Peu, Puis, Pi, ou Pis, etc. (D.J.)