S. f. (Architecture) se dit de toute ouverture faite dans la terre, soit pour une fondation, ou pour le lit d'un canal, d'une pièce d'eau, etc. On entend par fouille couverte le placement qu'on fait dans un massif de terre, pour le passage d'un aqueduc ou d'une pierrée. (P)

FOUILLE des terres (Agriculture) action de remuer les terres pour en connaître le fond, le mettre en état d'y recevoir diverses plantes, l'améliorer en y faisant des tranchées pour des palissades, des couches sourdes ou autres projets d'agriculture. Voici comme on se conduit communément dans la pratique du jardinage pour fouiller les terres.

On fait d'abord sur le terrain qu'on veut fouiller, une tranchée large de trois ou quatre pieds pour un homme, profonde de deux pieds et demi ou trois pieds, selon que le terrain le demande, c'est-à-dire selon qu'il y a de bonnes terres. Dans les endroits où il n'y a qu'un pied et demi, on ôte cette terre de la tranchée, et on pioche dans le fond environ un demi-pié de la mauvaise terre, soit pierrotis, ou autre chose qu'on y laisse.

Cela fait, et lorsque cette tranchée, qui doit avoir environ quatre pieds de longueur, est vuidée, on la remplit d'autant de terre, qu'on prend en suivant toujours son chemin ; de sorte qu'on fait consécutivement une seconde tranchée, puis une troisième, et ainsi du reste, jusqu'à ce qu'on soit au bout du morceau de terre qu'on veut fouiller. Si on est plusieurs, on se met tous de front, et chacun ouvre tout de suite une tranchée large, comme on l'a dit. On continue de même ; et comme la dernière tranchée reste toujours à remplir, on se sert pour cela de la terre qu'on a tirée de la première tranchée, et qu'on transporte dedans, ou dans des brouettes ou dans des hottes. La fouille des terres contribue à l'accroissement des plantes ; les habiles jardiniers en sont assez convaincus par l'expérience. (D.J.)