S. f. (Architecture) c'est l'endroit où deux combles se joignent en angle rentrant ; ce qui fait l'effet contraire de l'arestier : on appelle noue cornière la noue où les couvertures de deux corps de logis se joignent.

Noue est aussi le nom d'une espèce de tuîle en demi-canal pour égoutter l'eau. Quelquefois les couvreurs emploient au lieu de noues, des tuiles hachées, qu'ils taillent exprès à coups de martelet.

Noue de plomb ; c'est une table de plomb au droit du tranchis, et de toute la longueur de la noue d'un comble d'ardoise. Elle sert à égoutter les eaux. Daviler. (D.J.)

NOUE, être noué, c'est être rachitique. Voyez RACHITIQUE.

NOUE, adj. (terme de Blason) Ce mot se dit de ce qui est lié et entouré ; ainsi on dit porter d'argent à deux fasces nouées de gueule.

NOUEES, terme de Vénerie, c'est la fiente des cerfs, qu'ils jettent depuis la mi-Mai jusqu'à la fin d'Aout. Ils jettent leurs fumées toutes formées, grosses, longues et nouées.

Il y a de la différence entre les fumées du relevé du soir et celles du matin ; les premières sont mieux digérées que celles du matin, à cause du repos et du temps que le cerf a eu de faire son ronge et digérer son viandis ; au contraire celles du matin ne sont pas si digérées, à cause de l'exercice qu'ils font la nuit en viandant.

NOUER LA LONGE, terme de Fauconnerie, c'est mettre l'oiseau en mue, et l'empêcher de voler pendant quelques mois.

On dit aussi en fauconnerie nouer ou nager entre deux airs.

On appelle noues les fondrières, marécages et autres terres basses et humides qui accompagnent les étangs, les rivières et les torrents.