Encyclopédie de Diderot

Art & Science

Détails: Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.); Catégorie parente: Beaux-arts; Catégorie : Art & Science

S. f. (Art et Science) La Médecine est l'art d'appliquer des remèdes dont l'effet conserve la vie saine, et redonne la santé aux malades. Ainsi la vie, la santé, les maladies, la mort de l'homme, les causes qui les produisent, les moyens qui les dirigent, sont l'objet de la Médecine.

Les injures et les vicissitudes d'un air aussi nécessaire qu'inévitable, la nature des aliments solides et liquides, l'impression vive des corps extérieurs, les actions de la vie, la structure du corps humain, ont produit des maladies, dès qu'il y a eu des hommes qui ont vécu comme nous vivons.

Création : 1 décembre 1765

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v. n. terme de Peint. ce mot nous vient de l'Italien grata, grille. Il exprime la manière dont ordinairement les artistes transportent une composition ou une ordonnance qu'ils veulent suivre d'une surface sur une autre, dans la proportion et la grandeur qui leur conviennent. Pour parvenir à cette opération, on trace sur son dessein ou sur son esquisse, des lignes qui se croisent à angles droits et à distances égales, et qui forment ainsi des carrés égaux entr'eux. On trace aussi sur la surface sur laquelle on veut copier sa composition, un même nombre de lignes croisées qui y produisent un même nombre de carrés. Alors on dessine dans chaque carré de sa furface ce qui est dessiné dans le carré correspondant du dessein ou de l'esquisse. Il est aisé de comprendre que plus on multiplie les carrés, plus on parvient à copier exactement son original. Il faut remarquer aussi que si les carrés qu'on trace sur la surface sont plus petits ou plus grands que les carrés tracés sur l'esquisse ou le dessein, alors la copie qu'on en fait est plus grande ou plus petite : c'est par-là qu'on peut établir entre la copie et l'original telle proportion que l'on veut. Si l'on fait les carrés destinés à la copie la moitié plus grands que ceux qui sont sur l'original, cette copie sera géométriquement moitié plus grande que l'original ; ainsi du reste, soit en diminuant soit en augmentant. On trace ces carrés ou avec de la craie ou avec du fusin, ou enfin de telle manière qu'on le veut ; mais il faut, autant que l'on peut, qu'ils se puissent effacer aisément lorsqu'on en a fait l'usage auquel ils sont destinés. Cette manière de copier sert aux Graveurs qui veulent avoir un dessein exact plus petit ou plus grand qu'un tableau qu'ils veulent graver. Elle sert aussi aux Peintres qui veulent rapporter en très-grand une esquisse d'une grande composition : enfin elle est en général assez précise lorsqu'on multiplie les carrés, et d'un grand usage dans tous les arts qui ont rapport au Dessein ou à la Peinture. Voyez ANAMORPHOSE et CRATICULAIRE.
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