S. m. gymnasium, (Littérature grecque et romaine) édifice public chez les Grecs et les Romains, où ceux qui voulaient s'instruire et se perfectionner dans les exercices, trouvaient tous les secours nécessaires. Ces lieux se nommaient gymnases, à cause de la nudité des athletes ; palestres, à cause de la lutte, qui était un des exercices qu'on y cultivait le plus ; et quelquefois chez les Romains thermes, parce que l'appartement des bains et des étuves en faisait une des parties principales.

Les différentes pièces qui composaient ces grands édifices peuvent, suivant M. Burette, se réduire à douze principales, savoir : 1°. les portiques extérieurs, où les Philosophes, les Rhéteurs, les Mathématiciens, les Médecins, et autres savants, faisaient des leçons publiques, disputaient, ou lisaient leurs ouvrages. 2°. L'éphébeum, où les jeunes gens s'assemblaient de grand matin, pour y apprendre les exercices dans le particulier, et sans spectateurs. 3°. Le coryceum, autrement nommé l'apodyterion ou le gymnastérion, qui était une espèce de garderobe où l'on quittait ses habits, soit pour les bains, soit pour les exercices. 4°. L'élaeothésium, l'aliptérion, ou l'unctuarium, destiné aux oignements qui précédaient, ou qui suivaient l'usage des bains, la lutte, le pancrace, etc. 5°. La palestre proprement dite, où l'on s'exerçait à la lutte, au pugilat, au pancrace, et autres exercices. 6°. Le sphaeristérium ou jeu de paume, réservé pour les exercices où l'on employait une balle. 7°. Les grandes allées non-pavées, lesquelles occupaient le terrain compris entre les portiques et les murs qui entouraient tout l'édifice. 8°. Les xystes, (xysti) qui étaient des portiques, sous lesquels les athletes s'exerçaient pendant l'hiver et le mauvais temps. 9°. D'autres xystes, (xysta) qui étaient des allées découvertes, destinées pour l'été et pour le beau temps, et dont les unes étaient toutes nues, et les autres plantées d'arbres. 10°. L'appartement des bains composé de plusieurs pièces. 11°. Le stade qui était un terrain spacieux, demi-circulaire, sablé, et entouré de gradins pour les spectateurs des exercices. 12°. Le grammatéion, qui était le lieu destiné à la garde des archives athlétiques.

Ces gymnases étaient gouvernés par plusieurs officiers ; tels étaient 1°. le gymnasiarque, ou le surintendant de toute la gymnastique ; 2°. le xystarque, ou celui qui présidait aux xystes et au stade ; 3°. le gymnaste ou le maître des exercices, qui en connaissait les différentes qualités, et les accommodait aux âges et aux diverses complexions ; 4°. le poedotriba, ou prevôt de salle, employé à enseigner mécaniquement les exercices, sans en entendre les avantages par rapport à la santé. Sous ces quatre principaux officiers, dont on peut consulter les articles, servait une foule de subalternes, dont les noms assez peu importants désignaient les différentes fonctions qu'ils avaient en sous-ordre. (D.J.)