S. m. (Histoire naturelle, Zoologie) mus domesticus, animal quadrupede, long d'environ sept pouces, depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, qui est longue de plus de sept pouces. Il a la tête allongée, le museau pointu, la mâchoire du dessous très-courte, les yeux gros, les oreilles grandes, larges et nues, la queue presqu'entièrement denuée de poils, mais couverte de petites écailles disposées sur des lignes circulaires qui l'entourent ; le poil est de couleur cendrée, noirâtre sur la face supérieure de la tête et du corps, et de couleur cendrée, claire, et presque grise sur la face inférieure. Il y a aussi des rats bruns et de presque noirs ; d'autres d'un gris plus blanc ou plus roux ; et d'autres tout à fait blancs ; ceux-ci ont les yeux rouges. Il serait inutîle de faire une plus ample description du rat, il est assez connu par l'incommodité qu'il nous cause ; il mange de tout ; il semble seulement chercher, par préférence, les choses les plus dures, et il les lime avec deux longues dents qu'il a au-devant de chaque mâchoire ; il ronge la laine, les étoffes, les meubles, perce le bois, fait des trous dans l'épaisseur des murs ; il produit plusieurs fois par an, ordinairement en été ; les portées sont le plus souvent de cinq ou de six. Ces animaux pullulent beaucoup, mais lorsque la faim les presse, ils se détruisent d'eux-mêmes ; ils se mangent les uns les autres. Un gros rat est plus méchant, et presque aussi fort qu'un jeune chat ; il a les dents de devant longues et fortes. Le chat mord mal, et comme il ne se sert gueres que de ses griffes, il faut qu'il soit non seulement vigoureux, mais aguerri. La belette, quoique plus petite, est un ennemi plus dangereux pour les rats ; elle les suit dans leur trou ; elle mord avec de meilleures dents que celles du rat, et au lieu de démordre, elle suce le sang de l'endroit entamé. L'espèce des rats parait être naturelle aux climats tempérés de notre continent, et s'est beaucoup plus répandue dans les pays chauds, que dans les pays froids. Les navires les ont portés en Amérique, aux Indes occidentales, et dans toutes les îles de l'Archipel indien ; il y en a en Afrique : on n'en trouve guère dans le nord au-delà de la Suède. Histoire naturelle génér. et part. tom. VIIe Voyez
QUADRUPEDE.
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