S. m. pl. (Histoire moderne) prêtres du Japon, errants, vagabonds, et ne vivant que d'aumônes. Ils habitent des cavernes ; ils se couvrent la tête de bonnets faits d'écorce d'arbres terminés en pointes, et garnis par le bout d'une touffe de crin de cheval ou de poil de chèvre. Ils sont ceints d'une lisière d'étoffe grossière, qui fait deux tours sur leurs reins ; ils portent deux robes l'une sur l'autre ; celle de dessus est de coton, fort courte, avec des demi-manches ; celle de dessous est de peaux de bouc, et de quatre à cinq doigts plus longue ; ils tiennent en marchant, d'une main, un gobelet qui pend d'une corde attachée à leur ceinture, et de l'autre une branche d'un arbre sauvage qu'on nomme soutan, et dont le fruit est semblable à notre neffle ; ils ont pour chaussure des sandales attachées aux pieds avec des courroies, et garnies de quatre fers qui ne sont guère moins bruyans que ceux des chevaux ; ils ont la barbe et les cheveux si mal peignés, qu'ils sont horribles à voir. Ils se mêlent de conjurer les démons : mais ils ne commencent ce métier qu'à 30 ans. Ambassad. part. I. p. 89. et 90.