S. m. (Histoire moderne) degré d'honneur en Angleterre, qui est immédiatement au-dessous de celui de baron, et au-dessus de celui de chevalier ; ils ont le pas sur tous les chevaliers, excepté sur ceux de la Jarretière. Voyez CHEVALIER, etc.

La dignité de baronet se confère par patente ; c'est le moindre degré d'honneur qui soit héréditaire. Cet ordre fut fondé par Jacques I. en 1611. Deux cent baronets furent créés par ce prince, et fixés pour toujours à ce nombre ; cependant on dit qu'ils sont aujourd'hui plus de huit cent.

On leur accorda plusieurs privilèges, pour être possedés par eux et par les héritiers mâles. Il leur fut permis de charger leur écu des armes d'Ulster, qui sont une main de gueules dans un champ d'argent, à condition qu'ils défendraient la province d'Ulster en Irlande contre les rebelles qui l'incommodaient extrêmement. Pour cet effet ils furent obligés de lever et d'entretenir à leurs dépens chacun trente soldats pendant trois ans, ou de payer à la chambre l'équivalent en argent ; cette somme, à huit sols par jour pour chaque soldat, faisait 1095 livres. Ils sont maintenant exempts de cette obligation.

Les baronets prennent place entr'eux suivant l'ancienneté. Selon les termes de leurs patentes, il ne peut y avoir de degrés d'honneur établis entr'eux ; il en est de même entre les barons.

Le titre de sir leur est accordé par une clause particulière, cependant ils ne sont pas faits chevaliers : mais un baronet et son fils ainé ayant l'âge nécessaire, peuvent l'un et l'autre solliciter l'entrée dans l'ordre de chevalier. (G)