Histoire moderne

S. m. (Histoire moderne) est proprement un titre qu'on donne aux gouverneurs des principales places de l'empire de Russie.

Les palatins ou gouverneurs des provinces de Pologne prennent aussi la qualité de vaivodes. Voyez PALATINS.

Les Polonais ont aussi donné le nom de vaivodes aux princes de Valaquie et de Moldavie, parce qu'ils ne les regardent que comme des gouverneurs, prétendant que la Valaquie et la Moldavie sont des provinces que leurs gouverneurs ont soustraites à l'obéissance de la république de Pologne, à qui elles étaient autrefois soumises ; partout ailleurs on appelle ces princes hospodar. Voyez HOSPODAR.

S. m. (Histoire moderne) c'est le titre que l'on donnait en Perse avant les dernières révolutions, à des vice-rais ou gouverneurs établis par la cour d'Ispahan, pour gouverner en son nom des pays dont leurs ancêtres étaient les souverains avant que d'être soumis aux Persans. La Géorgie était dans ce cas, ainsi qu'une partie de l'Arabie ; les vice-rais de ces pays s'appelaient vali de Géorgie, vali d'Arabie, etc.
(Histoire moderne) nom que l'on donne chez les Turcs à la sultane mère de l'empereur qui est sur le trône. La sultane validé est toujours très-respectée par son fils, et prend part aux affaires de l'état, suivant le plus ou le moins d'ascendant qu'elle sait prendre sur son esprit. Elle jouit d'une liberté beaucoup plus grande que les autres sultanes qui sont dans le serrail, et peuvent y changer et y introduire ce que la fantaisie leur suggère. La loi veut que le sultan obtienne le consentement de sa mère pour coucher avec quelqu'une des femmes qui y sont renfermées ; ainsi la validé lui amène une fille choisie pour attirer ses regards ; elle trouverait très-mauvais et se croirait déshonorée, si son fils ne s'en rapportait à son choix. Son médecin nommé hekisis effendi, lorsqu'elle tombe malade, est introduit dans son appartement, mais il ne lui parle qu'au-travers d'un voîle dont son lit est environné, et ne lui tâte le pouls qu'au-travers d'un linge fin, qu'on met sur le bras de la sultane validé. Elle a un revenu particulier, que l'on nomme Paschmalyk ; il est de mille bourses ou d'environ quinze cent mille francs, dont elle dispose à sa volonté.
S. m. (Histoire moderne) c'est ainsi que l'on nomme les idolâtres de l'Indostan, les prêtres de la dernière des tribus, appelée parreas ou poulias, qui est l'objet du mépris du peuple. Il y a parmi une famille sacerdotale, appelée des valouvers, qui prétendent avoir occupé anciennement dans les Indes un rang aussi distingué que les brahmanes ou prêtres actuels. Les valouvers s'appliquent à l'Astronomie et l'Astrologie ; ils ont des livres qui contiennent des préceptes de morale très-estimés. On dit qu'ils portent un filet de pêcheur autour du col lorsqu'ils font leurs sacrifices.
S. m. (Histoire moderne) ce mot signifie petit roi ou roitelet : l'empereur de la Chine le confère aux chefs ou kans des Tartares monguls qui sont soumis à son obéissance, et à qui il ne permet point de prendre le titre de kan, qu'il se réserve ; ces vangs ont sous eux des peït-se et des kong, dont les titres répondent à ceux de ducs et de comtes parmi nous.