S. f. (Histoire ancienne) femme de l'empereur : le sénat, immédiatement après l'élection de l'empereur, donnait le nom d'Auguste, Augusta, à sa femme et à ses filles. Entre les marques d'honneur attachées à leurs personnes, une des principales était, qu'elles avaient droit de faire porter devant elles du feu dans un brasier, et des faisceaux entourés de lauriers, pour les distinguer de ceux des principaux magistrats de l'empire. Cependant comme plusieurs impératrices ont joué un fort petit rôle dans le monde, ou sont restées peu de temps sur le trône, les plus habiles antiquaires se trouvent fort embarrassés pour ranger quelques médailles singulières d'impératrices, dont on ne connait ni le règne, ni les actions, et dont les noms manquent le plus souvent dans l'histoire. Faustine et Lucîle sont les seules qui nées de pères empereurs, ont été cause en quelque manière, du rang qu'ont obtenu leurs maris. (D.J.)

IMPERATRICE, imperatrix, augusta, etc. (Histoire moderne et droit public) c'est le nom qu'on donne en Allemagne à l'épouse de l'empereur. Lorsque l'empereur se fait couronner, l'impératrice reçoit après lui la couronne et les autres marques de sa dignité ; cette cérémonie doit se faire comme pour l'empereur à Aix-la-Chapelle : elle a un chancelier pour elle en particulier ; c'est toujours l'abbé prince de Fulde qui est en possession de cette dignité : son grand-aumônier ou chapelain est l'abbé de S. Maximin de Treves. Quoique les lois d'Allemagne n'admettent les femmes au gouvernement qu'au défaut des mâles, les Jurisconsultes s'accordent pourtant à dire que l'impératrice peut avoir la tutele de ses enfants, et par conséquent gouverner pendant leur minorité.

La princesse qui règne aujourd'hui en Russie, porte le titre d'impératrice, qui est à présent reconnu par toutes les puissances de l'Europe ; ce titre a été substitué à celui de Czarine, et à celui d'Autocratrice de toutes les Russies, qu'on lui donnait en Pologne et ailleurs.