Antiquité d'Egypte

S. m. pl. (Antiquité, Egypte) les nourriciers des éperviers, de , génitif , épervier, et , je nourris. C'est ainsi que les Grecs nommèrent les prêtres d'Egypte, qui étaient chargés de nourrir les éperviers consacrés dans leurs temples au dieu Osiris. On sait combien ces oiseaux étaient en vénération chez les Egyptiens ; si quelqu'un avait tué un de ses animaux, soit volontairement, soit par méprise, la loi portait qu'il fût puni de mort comme pour l'Ibis. (D.J.)
S. m. (Histoire d'Egypte) milice composée d'abord d'étrangers, et ensuite de conquérants ; c'était des hommes ramassés de la Circassie et des côtes septentrionales de la mer Noire. On les enrôlait dans la milice au Grand-Caire, et là on les exerçait dans les fonctions militaires. Salah Nugiumeddin institua cette milice des mammelucs qui devinrent si puissants, que selon quelques auteurs arabes, ils élevèrent en 1255 un d'entr'eux sur le trône. Il s'appelait Abousaid Berkouk, nom que son maître lui avait donné pour désigner son courage.

S. m. (Antiquité, Egypte) symbole des Egyptiens dans leur écriture hiéroglyphique. C'était la figure d'une longue perche terminée comme un T, traversée soit d'une seule, soit de plusieurs barres, pour signifier les progrès de la crue du Nil. Cette figure devint le signe ordinaire du bonheur qu'on souhaitait, ou de la délivrance du mal qu'on souffrait. On en fit une amulete qu'on suspendait au cou des malades, et à la main de toutes les divinités bienfaisantes. Une écriture hiéroglyphique devenir un remède dans les maladies, est une chose étrange à imaginer ; mais n'y a-t-il pas cent exemples de choses aussi folles ? Voyez M. Gordon dans sa collection des amuletes remarquables des monuments des Egyptiens. (D.J.)
(Histoire des Egyptiens) on appelle saïtes, les rois d'Egypte qui ont regné à Saïs, ville du Delta dans la basse Egypte ; on en compte trois dynasties. La première fut établie par Bochoris, l'an du monde 3265, et le 771 avant Jesus-Christ, et ne dura que 44 ans. La seconde eut pour chef Psammiticus, et commença l'an du monde 3308, et le 727 avant J. C. elle continua sous cinq de ses successeurs, et finit sous Psamménitus, qui fut vaincu par les Perses 525 ans avant Jesus-Christ. La troisième fut renouvellée par Amyrtheus, l'an du monde 3623, et le 412 avant Jesus-Christ, et ne dura que six ans, sous ce prince seul. (D.J.)
S. m. (Antiquité, Egypte) temple fameux d'Alexandrie, ainsi nommé parce qu'on y avait déposé la statue du dieu Sérapis.

Rufin qui était à Alexandrie lorsqu'il subsistait encore, nous en a fait la description. C'est un lieu élevé, dit-il, non par la nature, mais de main d'homme. Il est, pour ainsi dire, suspendu en l'air. Ce vaste bâtiment est carré, et soutenu sur des voutes depuis le rez-de-chaussée jusqu'à ce qu'on soit arrivé au plain-pié du temple, auquel on monte par plus de cent degrés. Ces voutes sont partagées en plusieurs appartements séparés les uns des autres, qui servent à différents ministères secrets. Sur ces voutes en-dehors sont de grandes sales pour conférer, des refectoires, et la maison où demeurent ceux qui ont la garde du temple. En-dedans régnaient des portiques qui composaient une espèce de cloitre au-tour de ce bâtiment carré. C'était au milieu de ce cloitre que s'élevait le temple de Sérapis orné de colonnes, et dont les murs étaient de marbre.