Géographie & physique

S. m. (Géographie et Physique) est une des saisons de l'année, qui commence dans les pays septentrionnaux le jour que le soleil entre dans le signe du Cancer, et qui finit quand il sort de la Vierge. Voyez SAISON et SIGNE.

Pour parler plus exactement et plus généralement l'été commence lorsque la distance méridienne du Soleil au zénith est la plus petite, et finit lorsque sa distance est précisément entre la plus grande et la plus petite. Voyez SOLEIL.

S. f. (Géographie et physique) Voici ce que dit sur ces fentes M. de Buffon, Histoire naturelle tom. I. p. 552. et suiv.

" On trouve de ces sortes de fentes dans toutes les couches de la terre. Ces fentes sont sensibles et aisées à reconnaître, non-seulement dans les rochers, dans les carrières de marbre et de pierre, mais encore dans les argilles, et dans les terres de toute espèce qui n'ont pas été remuées ; et on peut les observer dans toutes les coupes un peu profondes des terrains, et dans toutes les cavernes et les excavations. Je les appelle fentes perpendiculaires, parce que ce n'est jamais que par accident qu'elles sont obliques, comme les couches horizontales ne sont inclinées que par accident. Woodward et Ray parlent de ces fentes, mais d'une manière confuse ; et ils ne les appellent pas fentes perpendiculaires, parce qu'ils croient qu'elles peuvent être indifféremment obliques ou perpendiculaires, et aucun auteur n'en a expliqué l'origine. Cependant il est visible que ces fentes ont été produites par le dessechement des matières qui composent les couches horizontales. De quelque manière que ce desséchement soit arrivé, il a dû produire des fentes perpendiculaires ; les matières qui composent les couches n'ont pas dû diminuer de volume, sans se fendre de distance en distance dans une direction perpendiculaire à ces mêmes couches. Je comprends sous ce nom de fentes perpendiculaires, toutes les séparations naturelles des rochers, soit qu'ils se trouvent dans leur position originaire, soit qu'ils aient un peu glissé sur leur base, et que par conséquent ils se soient un peu éloignés les uns des autres. Lorsqu'il est arrivé quelque mouvement considérable à des masses de rochers, ces fentes se trouvent quelquefois posées obliquement, mais c'est parce que la masse est elle-même oblique ; et avec un peu d'attention il est toujours fort aisé de reconnaître que ces fentes sont en général perpendiculaires aux couches horizontales, surtout dans les carrières de marbre, de pierre à chaux, et dans toutes les grandes chaînes de rochers ".

S. f. (Géographie et Physique) est une quantité d'eau, qui en sortant de certaines couches de la terre entr'ouvertes, se trouve recueillie dans un bassin plus ou moins considérable, dont l'écoulement perpétuel ou interrompu fournit à une partie de la dépense des différents canaux distribués sur la surface des continens et des iles.

Je crois qu'il est à-propos de fixer ici les acceptions précises suivant lesquelles il parait que sont employés les termes de fontaine et de source. Source semble être en usage dans toutes les occasions où l'on se borne à considérer ces canaux naturels qui servent de conduits souterrains aux eaux, à quelque profondeur qu'ils soient placés, ou bien le produit de ces espèces d'aqueducs. Fontaine indique un bassin à la surface de la terre, et versant au-dehors ce qu'il reçoit par des sources ou intérieures ou voisines. Exemples. Les sources du Rhône, du Tessin, du Rhin, sont dans le mont S. Gothard ; la fontaine d'Arcueil est à mi-côte ; la source de Rungis fournit environ 50 pouces d'eau : les sources des mines sont très-difficiles à épuiser ; les sources des puits de Modene sont à 63 pieds de profondeur. La plupart des lacs qui versent leurs eaux dans les fleuves sont entretenus par des sources intérieures. Dans le bassin de cette fontaine on aperçoit l'eau des sources qui en jaillissant écarte les sables d'où elle sort. Après les pluies, et à l'entrée de l'hiver, les sources qui inondent les terres donnent beaucoup.

S. f. (Géographie et Physique) étendue de terre environnée d'eau.

Il est probable que plusieurs des îles que nous connaissons, ont été séparées du continent par quelque tremblement de terre. On connait les vers de Virgile sur la Sicîle : on peut voir aussi la dissertation de M. Desmarest sur l'ancienne jonction de l'Angleterre au continent. Voyez TERRE, MER, TERRAQUE, GEOGRAPHIE, etc.

Carpathus, (Géographie et Physique) chaîne de montagnes qui bornait chez les anciens la Sarmatie Européenne du côté du midi. Elle sépare aujourd'hui la Pologne d'avec la Hongrie, la Transylvanie, et la Moldavie.

Les observations faites par David-Fraelichius sur cette montagne, sont très-utiles en Physique, pour former un jugement sur la hauteur de l'air, et celle de ses diverses régions ; ainsi je crois devoir les donner ici toutes entières.

Le Carpathus, dit cet auteur, est la principale montagne de Hongrie ; ce nom lui est commun avec toute la suite des montagnes de Sarmatie, qui séparent celles de Hongrie de celles de Russie, de Pologne, de Moravie, de Silésie et de celles de la partie d'Autriche au-delà du Danube, leurs sommets élevés et effrayans, qui sont au-dessus des nuages, s'aperçoivent à Césaréopolis. On leur donne quelquefois un nom qui désigne qu'ils sont presque toujours couverts de neiges ; et un autre nom qui signifie qu'ils sont nuds et chauves, en effet les rochers de ces montagnes l'emportent sur ceux des Alpes, d'Italie, de Suisse, et du Tirol, pour être escarpés et pleins de précipices. Ils sont presque impraticables, et personne n'en approche, à l'exception de ceux qui sont curieux d'admirer les merveilles de la nature.