Art militaire antique

S. m. (Art militaire des Romains) c'était une espèce de perche ou pièce de bois d'environ 20 pieds, soutenue en équilibre par le milieu comme un fléau de balance, qui servait chez les Romains à mesurer l'étendue d'un camp pour la distribution des tentes. Aux deux extrémités de cette machine qu'on plantait près de la tente du général, pendaient deux cordeaux, au bout desquels étaient attachés des poids de plomb qui servaient à niveler les logements militaires ; de-là vint qu'on appela cette espèce de science, l'art gromatique, terme qui s'est étendu depuis à toutes sortes d'arpentage. Mais on est fatigué de l'érudition aussi grande qu'inutile, que Saumaise déploie sur ce seul mot dans ses notes sur Solin ; l'objet n'en valait pas la peine. (D.J.)
S. f. (Art militaire des Romains) on formait chez les Romains avec des soldats qui n'avaient que leurs bras pour tout bien, selon l'expression de Valere-Maxime, les corps de troupes appelés légions, du mot latin légère, choisir ; parce que quand on levait des légions, on faisait un choix, dit Végece, de la jeunesse la plus propre à porter les armes ; ce qui s'appelait delectum facère, au rapport de Varron.

Dans les commencements de la république, les seuls citoyens romains inscrits au rôle des tributs, soit qu'ils habitassent Rome, ou qu'ils demeurassent à la campagne, formèrent ces légions invincibles, qui rendirent ce peuple le maître du monde.

S. m. (Art militaire antique) lembarius dans Vopiscus ; cet auteur donne le nom de lembaires aux soldats qui sous le règne d'Aurélien combattaient dans des bateaux qu'on armait sur les rivières. Voyez à ce sujet les notes de Saumaise, pag. 381. ad hist. August. script.
(Art militaire des Romains) c'est-à-dire, congé. Il y en avait quatre sortes principales. 1°. Celui qui se donnait à ceux qui avaient fini le temps ordinaire du service, qui était de dix ans, missio honesta. 2°. Celui qui se donnait pour raison d'infirmité, missio causaria. 3°. Celui qui se donnait pour quelque faute considérable, pour laquelle on était chassé ignominieusement, et déclaré indigne de servir, missio ignominiosa. 4°. Enfin le congé qui s'obtenait par grâce et par faveur, missio gratiosa. Voyez CONGE. (D.J.)
(Histoire ancienne, Arme défensive des anciens) c'était un petit bouclier. Voyez BOUCLIER.